Au T4, l’abordabilité s’est dégradée un 14e trimestre de suite, selon l’indice composé urbain.
Tous les marchés, sauf deux, ont subi une détérioration découlant d’une hausse de 20 points
de base des taux d’emprunt hypothécaires résidentiels, les marchés les plus chers du pays
ayant été les plus affectés (détails dans le tableau page 12). Les coûts de financement étaient
en hausse un sixième trimestre d’affilée, ce qui représente la plus longue série de hausses
depuis la période 1999-2000. À Vancouver, les prix immobiliers résidentiels diminuent, mais cela
n’a pas empêché une poursuite de la détérioration de l’abordabilité avec la hausse des taux
d’intérêt et la diminution du revenu annuel médian. Dans cette ville, notre mesure du segment
autre que les appartements a franchi le seuil psychologique de 100%, puisqu’il faudrait
maintenant 101.5% du revenu médian avant impôt d’un ménage pour payer une maison
représentative. En d’autres termes, ce segment est encore plus hors de portée pour une famille
au revenu médian. Comme dans le cas de Vancouver, les deux segments au niveau national
ont subi une forte détérioration au cours des 3 dernières années, mais la dégradation a été
moins prononcée pour les appartements (graphique de gauche) ce qui pourrait expliquer
pourquoi les prix augmentaient toujours à un rythme soutenu en 2018 (+6.2% a/a contre 1.2%
pour les autres biens). Cela dit, il ne faudrait pas exclure un ralentissement de ce segment en
2019 puisque la location d’appartements représente maintenant une option très
concurrentielle.