SI CE N’ÉTAIT DES PRESSIONS SAISONNIÈRES, L’INDICE COMPOSITE AURAIT RECULÉ EN JUIN
L’indice composite national de prix de maison Teranet – Banque NationaleMC a crû de 0,8 % en juin. Cette hausse est plutôt timide pour un mois de juin, la moyenne sur 21 ans ayant été de 1,2 %. Tout comme en mai, ce sont strictement les pressions saisonnières qui font qu’une hausse a été enregistrée en juin. Si on purgeait l’indice des pressions saisonnières (dessaisonalisation), on aurait obtenu des baisses de 0,4 % et 0,5 % en mai et juin respectivement. Donc, les deux dernières hausses de l’indice composite ne peuvent pas être interprétées comme un signe de vigueur. En particulier, l’indice a été freiné par les reculs enregistrés à Vancouver (-0,3%) et Calgary (-0,1 %), et par la stagnation de l’indice à Edmonton.
Pour Vancouver, il s’agissait d’un 11ème mois de suite sans hausse, et pour Calgary d’un 11ème en 12 mois. Cela concorde avec d’autres indicateurs qui pointent vers une faiblesse du marché de la revente dans ces agglomérations. La hausse a été peu convaincante à Winnipeg (0,1 %) et Québec (0,3 %). Par contre, l’indice a progressé plus vivement à Montréal (0,8 %), Toronto (1,3 %), Halifax (1,5 %), Hamilton (1,6 %), Victoria (2,1 %) et Ottawa-Gatineau (2,2 %). Il s’agissait d’une troisième hausse consécutive à Toronto, Hamilton et Ottawa-Gatineau, tandis que le marché montréalais faisait preuve de la performance la plus soutenue, avec treize hausses au cours des 15 derniers mois.
- Composite 11
- All Metropolitan Indices
- British Columbia
- Alberta
- Manitoba
- Ontario
- Quebec
- New Brunswick
- Newfoundland
- Nova Scotia
La faiblesse récente des indices dans plusieurs régions transparaît dans la croissance sur 12 mois de l’indice composite, à hauteur de 0,5 % en juin, la plus faible croissance depuis novembre 2009. L’indice composite a été tiré vers le bas par plusieurs centres urbains des Provinces de l’Ouest : Vancouver (‑4,9 %), Calgary (-3,8 %), Edmonton (-2,6 %) et Winnipeg (-0,4 %). L’exception a été Victoria avec un léger gain de 0,3 %). Le glissement annuel a été plus significatif à Québec (1,5 %), Halifax (2,7 %), Toronto (2,8 %), Hamilton (4,8 %), Montréal (5,4 %) et Ottawa-Gatineau (6,3 %).
En plus de Toronto et Hamilton qui sont intégrées à l’indice composite, des indices existent pour les sept autres régions métropolitaines du Golden Horseshoe. La tendance baissière des indices depuis août dernier, dénotée lors des rapports précédents, est maintenant chose du passé puisque les indices ont tous progressé au cours des six derniers mois: Barrie (1,0 %), Oshawa (1,3 %), Guelph (1,5 %), Kitchener (2,8 %), St.Catharines (3,0 %), Brantford (7,1 %) et Peterborough (7,8 %).
Des indices sont disponibles pour sept autres régions métropolitaines. Les deux régions situées en Colombie-Britannique ont été éprouvés récemment. Ainsi, depuis le début de l’année, l’indice a reculé à à Abbotsford-Mission (-3,4 %) tandis que l’indice de Kelowna ne retrouvait la croissance que grâce à une forte avancée en juin. Les centres situés en Ontario ont fait meilleure figure : London (3,3 %), Sudbury (3,4 %), Windsor (5,4 %), Kinston (5,7 %) et Thunder Bay (9,2 %).
Metropolitan area | Index Level | % change m/m | % change y/y | From peak | Peak date |
Marc Pinsonneault
Économiste principal
Groupe économie et stratégie
Banque Nationale du Canada