LES PREMIERS SIGNES DU RALENTISSEMENT DU MARCHÉ IMMOBILIER
L’indice composite national de prix de maison Teranet – Banque NationaleMC a crû de 1,1 % en mai. Ce gain égale la moyenne des variations mensuelles de l’indice en mai au cours des dix années précédentes. L’indice a été tiré vers le haut par les régions métropolitaines d’Ottawa-Gatineau (2,2 %), Toronto (2,1 %), Halifax (1,8 %) et Hamilton (1,6%). Des avancées ont aussi été enregistrées à Edmonton (0,9 %), Montréal (0,7 %), Winnipeg (0,7%) et Québec (0,6 %). Par contre, l’indice est demeuré stable à Vancouver et a reculé à Calgary (-0,2 %) et Victoria (-0,5 %).
Cela dit, il y a deux signes que le ralentissement de l’activité immobilière, suite aux actions prises pour éviter la propagation de la COVID-19, a perturbé les données. Ainsi, le nombre de paires de ventes[1] a diminué par rapport à mai 2019 de 22%, le plus important repli sur 12 mois depuis avril 2013. Cela suggère que le ralentissement des ventes de logements, survenu à compter de la deuxième moitié de mars, s’est reflété dans les registres fonciers. L’autre signe est le fait que l’indice composite brut[2] de mai, une fois corrigé des fluctuations saisonnières (désaisonnalisé), n’a crû que de 0,2 %, un ralenti très net par rapport aux trois mois précédents. L’indice brut a diminué ou est demeuré stable dans cinq des 11 régions métropolitaines qui constituent l’indice composite.
- Composite 11
- All Metropolitan Indices
- British Columbia
- Alberta
- Manitoba
- Ontario
- Quebec
- New Brunswick
- Newfoundland
- Nova Scotia
Au total, la croissance sur 12 mois de l’indice composite a été de 6,0 %, ce qui constitue un dixième mois d’accélération du glissement annuel, et le plus élevé depuis avril 2018. Le glissement annuel de l’indice composite a été tiré vers le haut par ceux d’Ottawa-Gatineau (13,8 %), Halifax (10,5 %), Toronto (9,7 %), Montréal (9,7 %) et Hamilton (8,3 %). La croissance a été sous la moyenne nationale à Victoria (3,4 %), Winnipeg (3,4 %) et Vancouver (0,7 %). L’indice a diminué à Québec (-0,2 %), Calgary (-1,3 %) et Edmonton (-1,7 %).
En plus de Toronto et Hamilton qui sont intégrées à l’indice composite, des indices existent pour les sept autres régions métropolitaines du Golden Horseshoe. Les paires de ventes ont diminué dans six cas en mai, allant jusqu’à chuter de plus de 30 % à Peterborough et St. Catharines. Le tableau qui suit donne les croissances mensuelles et les glissements annuels des indices lissés. Mentionnons toutefois que les indices bruts désaisonnalisés ont diminué en mai à Barrie, Guelph, Kitchener et Peterborough, à l’opposé de Brantford, St. Catharines et Oshawa.
Les indices sont disponibles pour sept autres régions métropolitaines, dont deux situées en Colombie-Britannique, soit Abbotsford-Mission et Kelowna. Dans les deux cas, le nombre de paires de ventes a fortement diminué tandis que l’indice brut désaisonnalisé a chuté à Abbotsford-Mission. Les cinq autres régions sont situées en Ontario, soit London, Kingston, Windsor, Thunder Bay et Sudbury. Les paires de ventes ont fortement diminué partout, tandis que les indices bruts désaisonnalisés se sont repliés à Sudbury, Windsor et London.
[1] Rappelons que l’indice de prix de maison Teranet-Banque Nationale est basé sur la méthodologie des ventes répétées, c’est-à-dire sur la croissance du prix constatée au cours des deux dernières ventes d’un même logement.
[2] Les indices publiés sont lissés, puisqu’ils résultent de la croissance moyenne des indices bruts au cours des trois derniers mois. Pour en savoir plus sur la méthodologie, veuillez vous rendre sur le site www.housepriceindex.ca
Metropolitan area | Index Level | % change m/m | % change y/y | From peak | Peak date |
Marc Pinsonneault
Économiste principal
Groupe économie et stratégie
Banque Nationale du Canada