La solide performance de l’IPM Teranet-Banque Nationale reflète deux facteurs : l’intense activité sur le marché de la revente de logements suite au rattrapage des ventes qui auraient été réalisées au printemps dernier n’eût été de la COVID-19 et les conditions tendues sur le marché au Québec, en Ontario et dans les provinces maritimes (lire notre étude Suivi de l’immobilier résidentiel). Cela dit, ce rattrapage des ventes ne s’applique pas nécessairement à tous les types de logements. C’est ce qu’on observe clairement à Toronto, où la hausse des ventes était largement concentrée sur des logements autres que les appartements (notamment des maisons détachées, semi-détachées et des maisons de ville) hors du centre-ville. À l’inverse, la tendance récente des ventes d’appartements est restée faible. Concernant Montréal, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec a signalé une très forte hausse des inscriptions d’appartements en copropriété sur l’île de Montréal, contrastant avec d’autres zones géographiques, en particulier pour les maisons individuelles. Dans les deux villes, un ralentissement de la hausse des prix des appartements au centre-ville pourrait être en cours. En fait, c’est ce qui semble ressortir de l’IPM Teranet-Banque Nationale pour ces deux régions métropolitaines au vu des indices non lissés (bruts) pour les appartements et les autres types de logements. En septembre, l’IPM pour les appartements a dévié de la trajectoire à la hausse de l’IPM pour les autres types de logements dans ces deux RMR. La situation mérite un intérêt particulier au cours des prochains mois.