L’IPM Teranet-Banque Nationale a bondi en juin de 16.0% en glissement annuel, soit la croissance la plus élevée jamais enregistrée. Ce record est encore plus impressionnant du fait qu’il vient fracasser celui observé en juin 2017 (+14.2%) avant la mise en place de mesures macro-prudentielles visant à contenir les hausses de prix. Notons qu’à cette époque, les croissances de prix étaient surtout concentrées dans les marchés de Vancouver et des villes du Golden Horseshoe comme Toronto et Hamilton. Le record brisé ce mois-ci est quant à lui caractérisé par une augmentation des prix généralisée dans l’ensemble des régions couvertes par l’indice. En effet, les prix étaient en hausse de 10% ou plus par rapport à la même période l’année précédente dans 90% des 32 marchés urbains étudiés. De plus, la croissance des prix était en hausse de 30% ou plus dans 42% des marchés, également du jamais vu. De mai à juin, l’indice a connu une croissance de 2.7%, une 20e augmentation mensuelle de suite et sa deuxième croissance mensuelle la plus forte depuis le début de l’indice en 1999. Toutefois, il s’agit de la première fois depuis janvier que la croissance mensuelle décélère par rapport à celle observée le mois précédent (2.8% en mai). Ce ralentissement coïncide avec une diminution du rythme sur le marché de la revente. En effet, cela fait maintenant 3 mois que les ventes de maisons diminuent d’un mois à l’autre. Avec cette modération des ventes qui semble bien entamée, la croissance des prix pourrait ralentir dans les mois à venir. Toutefois, le marché continue d’être vigoureux sur une base historique, faisant en sorte que nous n’entrevoyons pas de diminution de prix à court terme.