En octobre, l’indice composite désaisonnalisée a continué d’évoluer à la baisse pour un quatrième mois consécutif avec une diminution de 0.8% par rapport au mois précédent. Quoique significative, la correction du prix des propriétés a été moins importante que celle observée lors du mois précédent (-1.9%), coïncidant avec une stabilisation des ventes durant le mois. Depuis son sommet atteint en mai, l’indice composite (non désaisonnalisée) a déjà connu une contraction de 7.7%, alors que lors de la crise financière de 2008, les prix n’avaient connu qu’un recul de 6.0% sur la même période et de 9.2% au total sur huit mois. Dans un contexte où la politique monétaire continuera d’être resserrée dans les prochains mois, le prix des maisons devrait continuer sa contraction et dépasser celle vécue lors de la crise financière de 2008. En effet, nous anticipons une diminution cumulative record d’environ 15% à l’échelle nationale d’ici la fin de 2023, supposant un taux directeur qui plafonne autour de 4.0% et une Banque du Canada qui jette du lest en abaissant les taux en deuxième moitié de 2023. Bien que des corrections soient observées dans la vaste majorité des marchés couverts par l’indice, les RMR qui ont connu les croissances de prix les plus importantes au cours des deux dernières années sont aussi celles qui ont enregistré les reculs les plus marqués jusqu’à présent. L’Ontario, la Colombie-Britannique et les Maritimes apparaissent donc plus vulnérables, alors que les marchés des Prairies le sont moins, favorisés par un contexte économique porteur.