Pour la première fois depuis la crise financière de 2008, l’ensemble des villes couvertes par l’Indice Teranet-Banque Nationale ont connu une diminution de prix par rapport à leur sommet des douze derniers mois, marquant la fin d’une période faste pour le marché immobilier canadien. En effet, des baisses de prix ont été observées dans l’ensemble des marchés couverts, les dernières villes en liste à connaître des contractions étant Calgary, Edmonton, Lethbridge et Trois-Rivières. Depuis son sommet en mai 2022, l’indice composite national a déjà connu un repli de 9.0%, soit pratiquement autant que lors de la dernière crise financière (-9.2%). Alors que la Banque du Canada a de nouveau augmenté son taux directeur en décembre et que les taux hypothécaires demeurent élevés, nous croyons que l’impact sur le prix des propriétés devrait continuer de se faire sentir dans les prochains mois. Somme toute, nous anticipons toujours une correction totale d’environ 15% du prix des maisons à l’échelle nationale d’ici la fin de 2023, supposant que le taux directeur n’augmente pas davantage et commence à diminuer en deuxième moitié de 2023. Bien que des corrections soient observées dans tous les marchés couverts par l’indice, les RMR qui ont connu les croissances de prix les plus importantes au cours des deux dernières années sont aussi celles qui ont enregistré les reculs les plus marqués jusqu’à présent. L’Ontario, la Colombie-Britannique et les Maritimes apparaissent donc plus vulnérables, alors que les marchés des Prairies le sont moins, favorisés par un contexte économique porteur.