Après avoir connu une croissance lors des deux mois précédents dans la foulée d’une légère reprise d’activité sur le marché immobilier au début de l’hiver, les prix des maisons dans les grands centres urbains au Canada sont demeurés inchangés sur une base désaisonnalisée de mars à avril. Cette stabilisation survient alors que l’activité sur le marché de la revente demeure morose au printemps avec les premiers acheteurs de maison possiblement sur les lignes de côté en attente d’éventuelles baisses de taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada durant l’été. La faiblesse est particulièrement notable dans la plus grande ville du pays, Toronto, qui connait une détérioration significative du marché du travail dans les derniers mois (taux de chômage désormais à 7.9% vs 5.6% un an plus tôt). Bien que la croissance démographique record, la pénurie d’offres de logements, les taux hypothécaires fixes plus favorables comparativement à l’année dernière et d’éventuelles coupures du taux directeur continueront de supporter le marché immobilier canadien dans les mois à venir, nous faisons preuve d’un optimisme prudent quant à l’amplitude d’une éventuelle reprise du marché du logement dans les mois à venir et de son impact potentiel sur les prix. En effet, beaucoup d’incertitudes demeurent, y compris le risque d’une détérioration supplémentaire du marché du travail, particulièrement chez les jeunes qui sont confrontés aux pires conditions d’abordabilité depuis des décennies.